Jeu de rôle équin
 
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 Isba.

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Aarin

Aarin


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MessageSujet: Isba.   Isba. EmptyMer 5 Mar 2014 - 23:23

Aujourd'hui, je m'envole,
Emportée par le Blizzard.
Merci de l'avoir faite vivre. ♥

_________________________________________________________________
I.S.B.A.

Les neiges fondaient. Lentement. Très lentement. Le voile blanc qui couvrait Horse-Wild se retirait peu à peu, découvrant les prairies fleuries, les herbes verdoyantes... Le ciel gris devenait alors bleu, les nuages s'écartant, retirant leur couleur cendrée. Les brumes de l'Hiver s'évanouissaient. Les peurs aussi. Et la vie, aussi.

J'avais marché. J'avais marché si longtemps, si loin. Où donc étais-je allée ? Cela faisait un an et demi. Un an et demi, que j'avançais sans réfléchir, que je marchais juste en me remémorant les vieux temps. Je n'ignore pas ma famille, non. Mon frère n'est plus lui, il meurt à petit feu. Sa fille essaye de le relever. Madness est devenue presque obsédée par un étalon qui m'est inconnu. Ecalipse vit sa liberté sans moi. Fantôme est introuvable. Noctambule est parti sous le soleil. Et Cœur Noir, mon amour... Je ne l'ai plus vu, pendant des mois. L'Hiver a étouffé mon odorat, m'empêchant de le trouver, de le pister. Et mes amis, les oubliais-je ? Non. Opale et Océane n'étaient plus. Ocëan Pearl était, tout comme ma famille, introuvable. Peut-être proche, peut-être loin. Fantaisie Girl était partie. Je n'avais pas revu Geisha. J'étais perdue. Chaque jour, je m'assurais qu'aucune tombe ne se trouve au cimetière, tombe sur laquelle leur nom serait gravé. J'ai suivi cela pendant des mois. Jusqu'à ce que je parte. Loin. Très loin. Fuyant la vie, la mort, la monotonie et même le temps qui me rattrapait. J'avais juste envie de m'évader, de tout laisser tomber. Je voulais juste connaître la liberté une dernière fois, revoir une dernière fois mon lieu de naissance. Je me souviendrai éternellement de cette nuit. Tout paraissait unique. La naissance de Madness était la même, sous une nuit sans étoiles, sous la pâle clarté de la lune. Seule et sans peurs. Je me souviens avoir été hors du temps, transportée par une vague de bonheur mêlée à la douleur. Je voulais juste une chose, un changement. Une vie paisible avec une famille unie. Une vie paisible, sans dangers, sans... sans liberté.

Aujourd'hui, je suis revenue. Aujourd'hui, mon corps blanc s'est avancé jusqu'ici. Jusqu'au cimetière. Je n'ai pas eu le courage ni la force de faire le tour des terres une dernière fois. Le temps m'a rattrapée. La fatigue m'a prise, soudainement. Et j'ai su qu'il était temps. J'ai su que je devais déployer mes ailes. J'avais fait mon temps. Dix-sept années. Dix-sept Printemps. C'est beaucoup, non ? Pas assez, peut-être. J'ai franchi la grille du cimetière, et j'ai pleuré. Des larmes ont coulé le long de mes joues. Des larmes de joie, de peur, de regrets, des larmes de vie et des larmes de mort. J'ai déposé des larmes sur les tombes de mes amis, des inconnus. J'arrive. J'arrive vers vous. J'ai peur. Mais je ne peux plus lutter. Je me suis avancée vers la tombe d'Hypocamp, m'excusant. Je suis allée vers la tombe d'Océane. Je me suis souvenue des moments où nos enfants jouaient ensemble. Je suis allée vers la tombe d'Opale et je me suis rappelée de nos jeux. Je me suis aussi souvenue de ma rencontre avec Ocëan Pearl, du meurtre du fils de Geisha, Raven, par Perjury. Je me souviens de Zéfyr, que j'avais pris sous mon aile à la mort de sa mère. Je me souviens de Eden, le premier fils de Cœur Noir que j'aie rencontré et que j'avais trouvé fort sympathique. Je me souviens de l'air moqueur de Sorrow lorsqu'il apprit que Noctambule était de son père. Je me souviens de Fantaisie Girl et de son départ le jour de notre rencontre. De ma vie ici. De tout. Quatorze ans de ma vie se sont écoulés ici, sur ces terres.

Le blizzard a soufflé, fort. Il m'a murmuré quelque chose à l'oreille. Peut-être un bonjour, bonsoir. Je ne me souviens plus. Je n'ai plus de souvenirs là où je suis. J'observe le monde d'en haut. Je vois tout depuis un endroit inconnu des vivants. Je vois la vie quitter mon corps. Je vois celui-ci tomber au sol. Je vois la lueur qui habite mon regard bleu s'éteindre puis, finalement, mes yeux azur se ferment. A jamais.

Je suis née sous un froid vent du Nord et je m'y suis éteinte. Je n'ai pas souffert. Je ne souffre pas. Je ne souffrirai plus...
___________________________________________________________

Cœur Noir, mon amour, je suis désolée. Je t'ai attendu, si longtemps. Tu me manqueras énormément lors de mon éternel voyage, et j'espère que tu sauras prendre soin de nos enfants. Ils ont besoin de toi. Je t'aime, et je t'aimerai toujours de là où je suis. ♥

Madness, ma fille, je t'aime de tout mon cœur. Sois heureuse, comme tu l'as toujours été. ♥
Noctambule, mon fils, je t'aime aussi mon chéri. Je ne sais pas où tu es, mais j'espère que tu vas bien là où tu es. ♥
Fantôme, mon fils, tu es grand et fort désormais. Prends soin de toi et de ta sœur. Je t'aime. ♥
Ecalipse, ma fille, je t'aime très fort. Tu es grande maintenant, alors vis et ne te préoccupe pas de mon absence. ♥

Aarin, prends soin de toi.

Jumper, prends soin de toi mon frère. ♥
Amélia, sois forte. ♥

Ocëan Pearl, prends soin de toi. Tu étais l'une de mes meilleures amies, et j'espère que tu seras éternellement heureuse. Tu le mérites. ♥
Geisha, sois heureuse et relève-toi. J'espère que tout ira bien pour toi.

Tous les autres, prenez soin de vous. Nous nous retrouverons tôt ou tard, j'imagine...

Hidalgo, je te souhaite de ne jamais être heureux. Tes mauvais actes restent gravés dans ma mémoire.

Océane, Opale, je vous rejoins dans les étoiles...
____________________________________________________________

Et voilà mon grand retour ! Tadam ! A vrai dire, ça fait quelques semaines que j'hésitais à faire mourir Isba. Dans ma tête, elle avait dix-sept ans. Et j'ai pensé qu'il était temps pour elle de prendre son envol, même si au fond ça me fait mal au cœur. Ce derniers "rp" avec elle n'était pas terrible mais aucun texte ne serait à la hauteur pour elle. Parce que Isba existe réellement. Je l'ai faite mourir à dix-sept ans parce qu'Isba, la première jument que j'ai monté dans mon centre équestre, est partie en retraite à cet âge-là. Pourquoi si soudainement ? Parce qu'Isba n'était pas là à la rentrée. Je n'ai pas pu lui dire au revoir, et je la porterai à jamais dans mon cœur. Ce personnage était un hommage, pour elle, pour mon cœur.

Je tenais à vous remercier. Tous. Tous autant que vous êtes. Je sais qu'il y a des membres à qui je n'ai jamais vraiment plu, ou du moins à qui je n'ai jamais vraiment parlé. Vous êtes toutes extraordinaires. Toutes, sans exception. Et je tenais à vous remercier plus que quiconque. Je suis arrivée sur ce forum le 23 février 2011. Comment vous avez pu me supporter ? Je ne savais pas écrire, je ne savais pas aligner trois phrases sans faire d'immondes fautes de grammaire ou de conjugaison. Je me sentais si inférieure. Avant, j'étais fière d'écrire un texte de cinq lignes. Et aujourd'hui, j'ai de bonnes raisons d'être fière de moi. Même si je n'arrive pas à la cheville de la plupart d'entre vous, j'ai réussi quelque chose. J'ai appris à écrire. J'ai appris à délivrer tout ce qu'abrite mon cœur. J'ai appris à me dévoiler dans mes textes, à me mettre à nu, à fleur de peau. Faire mourir Isba maintenant, c'était certainement inattendu. Mais il était temps. C'était mon premier personnage dans un RPG, et je voulais que ce soit la première à s'évanouir. Je suis ce que je suis aujourd'hui en grande partie grâce à vous. Grâce à vous, j'ai appris qu'écrire ça délivrait. Avant, j'écrivais de simples actions. Pas de descriptions, je balançais tout sans réfléchir, sans penser, sans vivre ce que j'écrivais. Aujourd'hui je sais ce que je veux. Sans vous je n'aurais jamais réussi, sans vous je n'en serais pas là. Sans vous je serais l'idiote qui essaye de faire quelque chose sans jamais y arriver. Je sais que mon texte ne veut certainement rien dire, que ça n'a ni queue ni tête. Mais c'est ce que je ressens. Et il n'y a pas de mot assez fort pour vous dire combien je vous suis reconnaissante. Pour tout. Ces heures de délire sur la ChatBox, ces heures passées à écrire des RP, ces heures passées à réfléchir à un nouveau personnage... Tout ça, c'est grâce à vous. C'est grâce à Horse-Wild. Je ne vous remercierai jamais assez. Je vous aime fort. ♥
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O. Pearl

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MessageSujet: Re: Isba.   Isba. EmptyVen 7 Mar 2014 - 13:58

Ocëan Pearl avançait à petits pas vers le cimetière, comme irrémédiablement attirée par les tombes et les souvenirs, parfois regrets. Il lui semblait rentrer chez elle lorsqu'elle passait la lourde grille de ferraille, le regard baissé et les naseaux frôlant le sol stérile. Elle s'endormait auprès d'Afraid Again, s'éveillait aux côtés de Diégo et venait s'excuser vers Hypocamp' avant de revenir contre la tombe glacée d'un inconnu, lui demandant comment il avait vécu et pourquoi personne ne déposait de fleurs sur sa pierre tombale. Chaque jour elle sortait pour cueillir quelques chrysanthèmes dont elle parsemait les tombes abandonnées, se traînant dans les champs trop colorés pour ses yeux délavés, se sentant d'autant plus pâle et grisonnante alors que des pétales de sang se perdaient dans sa crinière, des éclats de soleil dans sa queue et quelques gouttes d'eau sur ses yeux pour rendre aveugles ses prunelles à la couleur évaporée. Seules ses oreilles opposées étaient encore vives, s'agitant sans cesse pour entendre dans le souffle du vent le nom de celui ou celle dont elle garnirait la tombe de fleurs destinées à tomber en poussière comme les corps écrasés par la pierre. Et ce jour là, le vent chantait un nom de femme, une femme belle et forte qu'elle avait connue. Isba.

Cueillant des chrysanthèmes immaculés en souvenir de la robe blanche de son amie, Ocëan Pearl tira sa lourde carcasse vers ce qui serait bientôt sa demeure, ses vieux os ne la portant qu'avec difficulté et sa peau flétrie ne la protégeant plus du froid ni de la chaleur. Elle était belle, l'ancienne dominante ! Une vieillarde tout juste bonne à poser des fleurs sur les tombes des autres en attendant que quelqu'un fasse de même sur la sienne. Secouant la tête pour ne pas laisser les mauvaises pensées de la mort prochaine effacer le chagrin mêlé d'apaisement, la pie s'immobilisa devant la tombe de ce que fut son amie, les lèvres tremblantes alors que les larmes roulaient sur ses joues et venaient s'écraser sur la tombe comme les fleurs lâchées dans la peine. Baissant la tête jusqu'à déposer un chaste baiser sur le marbre immaculé dont avait été gratifié le corps d'Isba, elle murmura une vague prière de repos éternel dans un monde de douceur et de tendresse, lui souhaitant de retrouver ceux qu'elle avait perdu et se demandant si elles se retrouveraient là-bas. Elles avaient le même âge après tout, dix sept longues années où bonheur et malheur se disputaient le quotidien tandis qu'elles trouvaient l'amour et créaient une famille. Mais Isba n'était plus et une fois de plus Ocëan Pearl se retrouvait seule.

« Va, envole toi vers ce Paradis que ta robe évoquait, mon amie. Et attends moi, si tu es assez patiente et que la vie daigne un jour à me quitter. Regarde moi peut-être, je penserais à toi. »



Dernière édition par Ocëan Pearl le Dim 18 Mai 2014 - 20:08, édité 1 fois
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Aarin

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MessageSujet: Re: Isba.   Isba. EmptyVen 7 Mar 2014 - 19:57

« The mad race came to an end. »

Aarin. Le vent frais murmure mon nom et le soulève jusqu'aux branches sèches des arbres dont tombent quelques feuilles mortes. La mort, la fin. J'avance à petits pas, observant avec attention les traces de sabots incrustées dans le sol humide et boueux. Lesdits sabots me paraissaient bien grands, comparés à ceux d'un poulain. J'étais grand pour mon âge, et un peu plus épais que les autres. Forcément, mon père était un frison. Et moi, j'étais... une erreur. Je soupirais à cette pensée et redressais la tête, serrant un peu les dents. Je devais être fort, grand, adulte. Et surtout, je devais retrouver ma mère. C'était juste ça, l'essentiel. Retrouver celle qui m'avait abandonné, quelques mois plus tôt. J'avais survécu en restant prudent et en faisant attention au moindre de mes faits et gestes. De plus, il suffisait de ruser un peu pour obtenir l'aide d'un adulte pour, par exemple, nous attraper un fruit trop haut dans son arbre, ou pour nous aider à se trouver un refuge pour la nuit. Et deux mois s'étaient écoulés. Deux mois seul, où j'avais dû me méfier de tout. Deux mois où j'avais regardé la lune, chaque nuit, lui demandant de me rendre ma maman. Si l'astre ne m'avait pas ramené ma mère, il avait ravivé en moi l'espoir. Et là, j'étais ici. L'Hiver prenait fin, et moi, j'étais arrivé, enfin. Je savais où elle se trouvait. Voulait-elle jouer à cache-cache ? Souhaitait-elle tester ma volonté ? Mettre mon courage ou mon amour pour elle à l'épreuve ? Je n'en savais rien. Mais aujourd'hui, j'étais là. Conduit par ses indications, ses souvenirs, ses histoires et son odeur, j'étais arrivé sur Horse-Wild. Et aujourd'hui, enfin, j'allais me blottir à nouveau dans ses crins et humer sa douce senteur. Celle de ma mère. Celle d'Isba.

Sous le vent assez doux, j'avais marché longtemps, traversant une forêt aux arbres gigantesques, passant devant une maison abandonnée, pataugeant dans la boue et sous la pluie, sautant par-dessus un ruisseau dont on ne voyait pas le fond... Et je m'étais trouvé face à une grille. Le vent sifflait plus fort, maintenant. La neige qui commençait à fondre découvrait des fleurs magnifiques. Des rouges, des bleues, des jaunes et des blanches, comme ma mère. Je n'en cueillais pas, trop impatient de la voir. Je ne voulais pas perdre une seule seconde. Je poussais doucement la grille qui avait été à demi refermée par le vent et j'arrivais sur un chemin sec. Je regardais autour de moi. Des pierres de marbre gris ou beige se dressaient autour de moi, partout. Un frisson me parcourut l'échine lorsque je réalisais dans quel genre d'endroit je me trouvais ; j'étais au beau milieu d'un immense cimetière. Qu'est-ce que ma mère pouvait-elle bien y faire ? Il faisait sombre, aussi restais-je aux aguets. Je fis un pas en avant, lorsque j'entendis le hululement d'une chouette, plus loin. Je me ravisais. Un corbeau croassa, prenant son envol depuis une très fine branche qui tomba juste à mes côtés. Je fis un écart et pensai à m'enfuir. "Je suis courageux. Je dois être courageux.", me répétai-je inlassablement en m'efforçant d'avancer. Un bruit, un crissement de sabots plus précisément, m'arracha à mes pensées. J'hésitai quelques instants, puis pris finalement le pas. Je passais entre les rangées de tombes d'un pas lent et hésitant, jetant un oeil aux tombes. J'appelais ma mère d'un ton un peu chevrotant. J'entendis à nouveau le bruit, non loin de moi. Lorsque je regardai, je vis une vieille jument pie. Elle sanglotait au-dessus d'une tombe, y déposait une fleur blanche. Comme ma mère. Je m'avançais timidement et osais un regard vers la tombe. Et le monde s'effondra autour de moi.

« Dîtes-moi que c'est une blague... », murmurai-je à l'intention de la jument pie.

Bientôt, des larmes dévalèrent mes joues. Je me mordais la langue, espérant que ce ne soit qu'un cauchemar. J'espérai que maman soit là, que maman me serre contre elle, que maman m'aime encore, toujours. Je murmurai des paroles incompréhensibles, et je perdis peu à peu mon sang-froid, me mettant à crier à l'aide, à appeler ma maman, pleurant.

« Maman, maman, tu ne peux pas être partie. Non, non ! »

Sans un mot de plus, je fis volte-face et partis au grand galop, pleurant et fuyant cet endroit de malheur. J'y reviendrai certainement plus tard, lorsque je serai prête à affronter la vision de la pierre tombale portant le nom de ma mère, en lettres dorées. Oui, je reviendrai. Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas prêt à digérer cela...
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