Nouveau monde

Il avait marché de long en large, creusé un sillon à la trainée de chacun de ses sabots, oublier de manger et boire à l'occasion. Les mois avaient passé vite, trop vite. C'était la première fois de sa vie qu'il était aussi près d'une jument qu'il avait fécondé et cela le hantait. Un besoin de la retrouver, de l'accompagner, mais en même temps, trouvant ses envies stupides et incompréhensibles.

Il y a environ un mois, l'odeur de Commédia lui avait effleuré les naseaux. Sans s'en rendre compte sa décision fût prise à cet instant. Il l'avait suivi de loin depuis tous ce temps l'observant comme un prédateur traquant sa proie. S'en avait-elle rendu compte et avait-elle fait comme si rien n'était où bien avait-il resté assez discret pour passer innaperçu?

Les foulées de la jument semblaient lourds, chaque nouveau pas demandait un effort à celle-ci. La jument qui semblait si robuste, semblait maintenant très vulnérable. Oklaan se figea lorsque le corps massif de Commédia heurta le sol. Était-elle en train de perdre la vie ou bien de la donner? Si ses calcules étaient bons l'incubation était à terme. Le stress l'envahi il avait ce goût habituelle de partir trouvant son comportement idiot, mais ses sabots refusa de collaborer. Il resta planté là, dans l'ombre d'un amas d'arbre au creux de la Dune du Pied à observer la scène de loin.

Le sang de l'étalon se glaça lorsque celle-ci poussa un hennissement entre peur et détresse. C'est à ce moment précis, que ses sabots décidèrent de le laisser bouger. Impossible de faire demi-tour cependant, seule direction possible droit devant. Il soupira longuement, il était quand même en partie responsable de cette souffrance qui la tiraillait présentement. Oklaan se maudissait intérieurement de l'avoir suivi ce mois dernier . S'il ne l'avait pas fait il n'aurait pas eu à vivre cette tape avec elle et surtout ne culpabiliserait pas pour la première fois de sa vie.

Il sorti de l'ombre s'avançant dans le sable d'un pas aussi lourd que celui de Commédia un peu plus tôt, mais lui c'était les remords qui lui pesaient sur le dos pas une progéniture.

"Commédia..." Il dégagea le visage de la Palomino de son énorme toupet comme il avait fait jadis.

Oklaan recula part après à quelques mètres d'elle puis releva les yeux sur la jument en tentant de cacher ses émotions.

Le grand bai grimaça, après la douleur et l'effort il ne fallut qu'une dernière poussée avant que le minuscule être visqueux ne fût éjecté. L'étalon lui jeta un rapide coup d'oeil, lui qui avait horreur des poulains car ils étaient trop turbulent, voyait pour la première fois un des siens, si vraiment c'était lui le père. Elle lui demanda de le nommer lui? Il fronçât ses sourcils imaginaires. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait devenir émotif quand même.

Sur le moment, à voir ce truc visqueux il aurait eu envie de l'appeler Gluant, Crapaud ou même Blobfish. Un sourire aux lèvres à ses pensés Oklaan arriva à ce contenir. C'était quand même sa progéniture, il se méritait un meilleur nom.

" Pourquoi pas Final Act ... Le dénouement de notre saynète."

Après 11mois de chaleur et de calme, le petit corps du poulain fût secoué comme si un énorme tremblement de terre faisait rage. Sa mère venait de tomber sur le côté et les contactions l'entraînait vers la sortir, c'est à cet instant que tout changea pour lui. Après un parcours trop étroit à son goût, il fût forcé de quitter son nid douillet et s'échoua sur une dune de sable. La membrane qui le protégeait se fendit laissant son poil humide et ses naseaux se recouvrir de ce fameux sable, la forte luminosité l'aveugla, mais la douce voix qu'il entendait depuis son moins 180 jours et qui l'apaisait à chaque fois, lui donna le courage d'affronter ce nouveau monde dans lequel il avait atterrit et ouvrit donc les yeux. Le poulain découvrit deux étranges créatures qui devaient être ses parents et qui après un bref regard ne lui offrit ni caresse ni baisé chaleureux se contentent de parler de lui comme s'il n'était pas là.

Arrivant à se coucher plutôt que de ressembler à un poisson échoué dans le sable il les observa clignant des yeux à plusieurs reprises il arrivait tranquillement à s'habituer à cette nouvelle lumière. Le poulain ne comprenait pas ce qu'ils disait, mais il était là maintenant, pourquoi ne s'occupait-il pas de lui il était ce qu'il y avait le plus important au monde maintenant non? Lui et lui seul, pourquoi l'ignorait-il ainsi? Ses Oreilles pivota dans toutes les directions tenta de dire quelques choses, mais il ignorait comment parler.

Il fit la seule chose qu'il était capable faire à cet instant, une parmi les milliers d'autres qui suivrons tout au cours de sa vie... Il leur tira la langue...

Oklaan suivi du regard celui qu'avait posé Commédia sur leur fils découvrant la grimace. Ça avait bien beau être son poulain, il n'était guère mieux que les autres. À peine née et le voici qu'il leur envoyait la langue. Oklaan lui aurait ben fait ravaler sa langue, mais Commédia lui sauva cela en lui adressant la parole et le gratifiant d'un regard semblable à celui qu'elle lui avait offert lors de leur rencontre. Équation qui avait mené à ce résultat. Oklaan sourit à ce regard.

La jument dorée avoua vouloir s'en occupé jusqu'à se qu'il soit capable voler de ses propres ailes, un brin pressé de se débarrasser de ce fardeau, son instinct maternelle n'étant surement pas ce qu'il y avait de plus fort en elle.Oklaan haussa les épaules.

" Il n'aura pas à se plaindre il peut même se compter chanceux après tous"

Le grand bai était conscient que la plupart de ses rejetons n'avaient surement pas eu le temps de dire un moindre mot. Leur mère étant probablement forcé à les abandonnés ou les dominants avaient surement rapidement mis fin à leur faible jours vu qu'il n'était pas le père. Celui-ci vivrai donc non il n'avait pas à s'en plaindre.

Ses pensées fût intérompue lorsque le petit corps du poulain vint le heurté. Le grand bai se décala et observa la scène la tête légèrement sur le côté et les sourcils imaginaires froncé.

La langue toujours sortie prêt a en vouloir au monde entier de ne pas avoir applaudis la vraie vedette dans cette pièce une odeur sucré-salé vint lui chatouillé les petits naseaux et il en oublia rapidement sa petite crisette. Il frôta ses vibrisses ainsi que son nez entre ses antérieurs avant de tenter de chercher la source de cette odeur qui lui avait fait instantanément crier son petit ventre.

Première épreuve: Se lever

Première tentative son corps ne se souleva à peine du sol avant qu'il ne s'écrase complètement à nouveau. La deuxième tentative fût guère mieux et il soupire, mais ne se décourage pas, à nouveau secoué par le gargouillis dans son ventre. Au bout de la troisième tentative, ses postérieurs sont enfin debout tremblant, mais debout il se trouvait cul en l'aire et à genou. Un petit dernier effort avant d'être sur ses quatre membres chambranlents. Sa victoire fût courte dès qu'il essaya d'avancé il déboullas directe dans les pattes de son père se retrouvant cul par-dessus tête les quatre pattes en l'air. L'adulte se tassa de son chemin et l'observa comme s'il était un extra-terrestre.

À la quatrième levade du corps, Final Act arriva à tenir debout déjà un peu moins imbécile sur ses pattes arrivant à la hauteur de sa mère et s'appuyant contre elle pour s'aider à s'équilibrer davantage. L'odeur provenait d'elle , il retroussa sa petite lèvre et chercha la provenance exacte c'était surement pas le goût de dévorer sa mère quand même il n'était pas cannibale.

Deuxième épreuve: Trouver la source de son agitation interne.

Son nez frôla le jarret de celle-ci il téta celui-ci puis grimaça. Son nez poursuivit son chemin et fini par atteindre les mamelles . Son instinct lui dicta naturellement ce qu'il avait à faire pour prendre ce qui l'avait attiré jusque-là. La chaleur du lait le réconforta comme celle qui se trouvait à l'intérieur du ventre de sa mère. Final se sentit bien à cet instant.

Le poulain s'arrêtat après quelques gorgés et se blottis contre sa mère.

"Maman"

Oklaan regarda un instant le poulain légèrement agacé par sa maladresse l'opinion du grand bai n'avait guère changé concernant les poulains. En plus d'être turbulents, il ralentissait l'ascension de tous. Il n'avait que très peu de sentiment pour ce rejetons tous comme sa mère qui n'avait réagis au parole de FinalAct. Le seul intérêt qu'il avait eu en le créent était qu'il perdurait la lignée. Oklaan bomba fièrement le torse et regarda à nouveau Commédia.

La présence d'un autre cheval se fit sentir derrière eux le grand bai constatât rapidement qu'il s'agissait une jument, sans grande menace pour le poulain. Oklaan en profita pour faire ses salutations à Commédia personne n'était en danger, Commédia aurait de la compagnie et en plus elle lui avait clairement fait savoir qu'elle n'attendait rien de plus de sa part.

Son rôle de père s'arrêtait ici du moins pour l'instant. Le grand bai partit l'esprit tranquille sans même jeter un oeil à la nouvelle arrivée.

Final était rassasié son poil commençait même à sécher un peu il n'attraperait pas froid c'était déjà un bon commencement. Ses petits yeux brillant qui valsait entre le doré et le noir se promena de son père à sa mère a plusieurs reprises il les regardait avec amours même si ce regard ne lui était pas rendu. Lorsqu'oklaan prit son départ le petit tenta de le suivre trottinant derrière lui sur quelques foulées. Pourquoi partait-il maintenant, sans même lui donner une caresse. Son regard changea perdant de son éclat.

Dans sa logique de poulain, il associa l'arrivée de l'étrangère au départ précipité de son père. Final coucha ses petites oreilles sur sa nuque en direction de la jument alezane l'accusant à tord et revint se blottir sous l'épaisse crinière de sa mère un air boudeur et triste planant en lui.

Final Act avait compté sur sa mère pour le protéger de la jument qui lui offrait un effet miroir de son comportement. Caché derrière la crinière de sa mère, il n'aurait plus rien à craindre. Sa cachette l'envoya valser, cependant, bien assez vite. Le poulain n'était pas de taille contre le corps massif de sa mère et il perdit l'équilibre s'écrasant lamentablement à la gauche de celle-ci.

Les larmes ne coulèrent pas, ravalant simplement un semblant de sanglot qui était monté en lui. Final replia délicatement ses membres sous lui, observant les adultes discuter en position couchée, toute façon ses pattes étaient déjà fatigué de le soutenir sa chute avait été un mal pour un bien . Il était convaincu sa maman n'avait pas fait exprès de le bousculer, elle l'aimait il était son bébé à elle et elle ne lui ferait jamais de mal n'est-ce pas?

Ses grands cils de nouveau-né clignât rapidement en observant l'étrangère à la robe décolorée l'approcher. Mastiquant dans le vide à son intention, avant de tourner le nez vers sa mère. L'alezane pouvait bien faire des efforts pour ne pas l'effrayer, il se demandait quand même s'il pouvait lui faire confiance. Commedia serait elle capable de le protéger si un intrus venait à lui faire du tort?

Elles continuaient à parler sa mère ne semblait pas inquiète de la proximité qu'avait engagé l'inconnue avec son poulain, cela le rassura. Elles parlaient d'éducation et de principe de la vie des mots qu'il ne comprenait pas encore d'ailleurs. Il baillât et rentra son nez entre ses antérieurs ses petites oreilles pivota aux sons de leurs voix. Son poil était déjà presque séché et le sable chaud le berçait si rien ne changeait il ne tarderait pas à s'endormir.

Cyrius approcha lentement du groupe de chevaux qu'il appercevait plus loin. Depuis qu'il a appris que sa fille allait être mère, il la garde discrètement à l'oeil, ne tenant pas à rater le moment de la naissance. La famille allait s'agrandir, que Commedia le veuille ou pas. Famille de sang, ou famille de coeur, du pareil au même pour Cyrius. 


4 silhouettes. Un attroupement conséquent, annonçant l'évènement. L'alezan voyait déjà la petite silhouette frêle d'un poulain et son pas s'accéléra. Se rapprochant petit à petit, il identifia également Commedia. Puis Oklaan, le père. Oklaan qu'il avait rencontré puis partiellement oublié, faute au Désert des Trompeuses. Les sentiments de Cyrius à son égard étaient assez mitigés, il avait profité d'un état de faiblesse de sa fille pour se faire plaisir et pour cela, le peu de respect qu'il pouvait avoir pour le bai s'était envolé.
Une autre silhouette, une jument se tenait là. Une inconnue pour Cyrius. 


L'arabe avançait toujours en silence, face au vent. Il vit Oklaan s'en aller, en bon lâche qu'il était. Cyrius le suivit d'un regard méprisant, pas plus des quelques secondes qu'il était nécessaire de lui accorder. Il redirigea son attention sur les deux juments et le nouveau né, il arrivait enfin dans leur cercle, et tandis que l'étalon posait un regard fier sur le son petit-fils, il capta la conversation entre Commedia et l'inconnue.


- Bonjour, bonjour !


Cyrius salua l'inconnue d'un signe de tête mais se tourna exclusivement vers Commedia qu'il toisa avec une certaine inquiétude avant de reprendre un peu plus de douceur. Il était à une naissance, celle de sa propre fille avait été gâchée, il tacherait de ne pas gâcher celle-ci.


- Tu aurais pu inviter ton père à la naissance de ton fils, qui part ailleurs est magnifique. Tu devrais en être fière au lieu de vouloir le refourguer à la première personne venu. Sache que je ne le permettrai pas.


Cyrius se détourna de Commedia, il baissa l'encolure pour aller tendrement faire connaissance avec ce parfait petit être que son irresponsable de fille avait pondu. Il l'élèverait lui-même si il le fallait, mais il était hors de question qu'il soit confier à quiconque.


- Salut toi... lui dit-il avec un grand sourire... Ta mère t'a donné un petit nom ou elle a considéré que ce n'était pas la peine ? Moi je suis Cyrius, ton grand-père.

Les oreilles du poulain frémissent à chaque paroles prononcées par les adultes il commençait tout juste à bien comprendre le sens des paroles de sa mère mais n'en comprenait pas leur subtilité. À peine née et elle voulait déjà l'envoyé à l'école pour son éducation? Il n'avait pas envie d'aller à l'école il voulait jouer, dormir et se cacher derrière l'épaisse crinière de sa mère. Final faisait mine de faire semblant de dormir à cet instant, écoutant discrètement la conversation jusqu'à ce qu'une nouvelle voix l'intrigue. Alors, il ouvrit les yeux levant le regard discrètement sur le nouveau venu. Ce n'était pas son père qui était revenu, mais le poulain cru comprendre que c'était celui de sa mère.

Tant de chevaux était venu à sa rencontre, peut être avait-il eu le rôle principale dans cette dernière scène après tout. Lui qui est tout nouveau dans ce monde son avenir était déjà bien tracé.

Le grand roux s'était approché de lui approchant son visage près du sien et le salua offrant un sourire au petit. Final pinça les naseaux et se frotta ceux-ci contre ses antérieurs, il avait une haleine de cheval son papy. Final se releva non sans peine valsant un peu, mais ne tomba pas.

Il pencha la tête sur le côté un air incertain au visage il posa un regard suppliant à sa mèrepour qu'elle lui souffle la réponse, ne se rappelant pas du nom qu'ils avaient prononcé à sa grande arrivée.

" Fiii..."

Cyrius sait qu'il a froissé l'inconnue et cette dernière se montre agacée par son arrivée. L'étalon lui adresse un salut de la tête, la moindre des choses, la pauvre était là avant lui et n'a pas demandé à subir des incivilités. L'alezan l'oubli vite cependant, le poulain se met debout. Il est déjà grand et ne vacille presque pas. Ses articulations semblent solides, il est bien bâti, Commedia a bien travaillé jusque là.


Final Act.
Cyrius sourit à l'ironie de ce prénom. Une trouvaille d'Oklaan évidement. L'alezan n'a pas le temps de fulminer contre le bai, Commedia accapare déjà toute sa déception. Cependant, il prend sur lui, il n'a pas l'intention de faire de vagues aujourd'hui, préserver sa famille étant l'objectif principal de cette journée particulière.


Il adresse un nouveau sourire au poulain, un sourire d'encouragement, étant donné les paroles de sa mère, le petit allait avoir besoin d'un peu soutient moral s'il ne voulait pas finir avec la même santé mentale que Collapsing.


- Final Act, c'est un beau prénom, répondit Cyrius en s'adressant au petit.


Puis il se retourna vers Commedia. Il sentait à quel point elle rêvait de s'échapper d'ici, se fuir ses responsabilités et à ne pas être mère. Elle ne se sentait pas prête, pas même au moindre effort. Cependant Cyrius était bien résolu a ce qu'elle fasse le job jusqu'à ce qu'une solution soit trouvé.


- Je veillerai sur lui aussi souvent qu'il le faudra, n'ai crainte. En revanche je ne peux pas le nourrir à ta place et Final à besoin de ton lait pour survivre. Cyrius retint une suite cynique à sa phrase pour préserver un minimum d'ambiance, il se tourna à nouveau vers Final.


- Tu dois avoir faim Final, je me trompe?

Il observa attentivement les adultes parler, la jument partie presque aussi rapidement qu'elle était arrivée, mais celui qui se disait être son grand-père resta avec eux.

" Final Act" Répéta le poulain.

Lorsque Cyrius fit allusion au lait son petit ventre de torda criant famine. Il fit un signe positif assez vigoureusement de la tête. Avant de s'approcher de sa mère qui semblait déjà dormir à poing fermé. Le poulain donna de petits coups de nez contre la partie du dessous du ventre visible le lait semblait si proche mais inaccessible vu la position de sa mère. Il mordit sa lèvre et leva son petit regard vers son papy.

" Maman est très fatigué à cause de moi."

Le petit passa son petit nez dans la crinière de sa mère, il se serait bien niché derrière ce grand rideau.Il allait devoir oublier son ventre gargouillantet attendre qu'elle se réveille