Un jeu d'enfant.

Je me promène, comme un poulain qui découvre tout ce qu'il voit. Maman n'est pas loin, elle peut débarquer à tout moment si j'en ai besoin. J'ai de la chance que Maman me laisse autant d'espace... enfin bon, je m'en fous, si elle m'en laisser par je fuirais !

Je sautille dans l'eau, il n'y a pas de crocodile comme la fois ou maman avait rencontré papa. Elle m'a expliqué que malgré ce qui se passe entre eux, cet endroit lui donne beaucoup de nostalgie . Je frappe l'eau avec mes petits sabots tout en souriant.

Gavroche traîne des pieds dans le golfe. Il cherche à sortir des Trompeuses sans se faire remarquer, la rencontre avec Nazz'ariah lui a déjà suffit. Alors, toujours avec son allure claudicante, il accélère un peu. Il entend du bruit un peu plus et il voit une boule de poil sauter dans l'eau. Il hausse un sourcil sans reconnaître sa fille et il commence à s'éloigner.

Je tourne la tête intriguer par une odeur que je connais particulièrement bien. Je vois mon papa qui s'éloigne, je fais une mine triste et finalement un air espiègle viens s'afficher sur mon visage. Je sautille pour me déplacer et viens tirer fortement sur la queue de mon géniteur.

- Hé ! criais-je sur mon père.

L'étalon sursaute en sentant une chose s'accrocher à sa queue fermement. Il tourne la tête et voit la boule de poil collé contre lui. Il lève les yeux au ciel avant de la reconnaître. Il ronfle légèrement, et il secoue sa queue pour qu'elle le lâche.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-il en haussant un sourcil imaginaire.

Je gonfle les joues et dilate mes naseaux. Elle lâche finalement sa queue et viens tourner autour de son père comme une Féline et finit par se positionner face à lui, le même sourire que sa mère, insolent et agaçant, elle a hérité de se sourire.

- Tes destinées à fuir ? Demandais-je d'un ton ironique. À ma naissance et la maintenant. Elle plante son regard dans celui de son père.

Je remue la tête de droite à gauche et finis par lever les yeux en l'air. Je tourne le dos à mon père et commence à avancer en sachant qu'il va la suivre.

- Dégage boule de poils ! grogna-t-il en s'éloignant au pas, avec son éternelle allure claudicante. Il ne lui accorda même pas un regard.

Il ne pouvait pas la reconnaître comme sa fille, plus maintenant, c'était impossible. Alors il la laissa partir de son côté, renfrogné, les oreilles cachées dans sa crinière d'argent.

Je me retourne et fixe mon père méchamment. Il me déçoit, c'est mon père il n'a pas à me parler comme ça ! Mais ... Je dois encore l'appeler papa ?

- C'est quoi ton prénom . Dit-elle froidement.

Je fronce les sourcils et je continue à fixer sans détourner le regard sans sourciller.

- Gavroche, lui dit-il en s'arrêtant de nouveau avant de se tourner vers la boule de poil, un sourcil imaginaire haussé tant il est excédé.

Alors je lève fièrement la tête, essayant tant bien que mal avec ma petite taille de montrer à mon père que je suis sérieuse.

- Alors, Gavroche, c'est ici que nos chemins se séparent. Dit-elle sèchement. Vous ne voulez pas de moi . Vous abandonnez votre rôle de père . Aucun problème mais ne revenez pas, je ne vous accorderais pas mon pardon. Cracha-t-elle tel une vipère.

Mon visage était étrangement neutre mais ma machoir se contracte. Oui, je l'avoue, je suis blessé parce que mon propre père me renie. Mais je m'en fiche même si je me contre dit, je lui prouverais qu'il a eu tort.

Gavroche observa sa fille d'un œil critique avant de s'avancer vers, la dominant par la taille, la surplombant même.

- Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas de toi, c'est à cause de ta mère ce qui arrive, grogna-t-il, les dents serrés, et le regard noir de colère. Je suis ton père, que tu le veuilles ou non.

Je grince des dents et je recule pour éviter de me faire un torticolis.

- Non-maman a seulement aidé mon copain. Dis-je froidement. C'est mon ami et sans maman, mon ami serait mort.

Ma machoir se contracte et je regarde mon père d'un air froid. Une colère monte en elle mais vite rabaisser par une tristesse.

- Tu nous as abandonnez-moi et maman alors que c'était le bon moment de lui prouver que tu tenais à elle.

Je dilate mes naseaux et je dépasse mon père pour continuer ma marche derrière son dos.

- Je m'en fiche que ce soit ton ami. J'en ait rien à faire. Elle risque ta vie en lui donnant du lait, grinça-t-il en la laissant s'éloigner, levant les yeux au ciel d'un air excédé.

Tu mens ! Hurle-t-elle pour se faire entendre.

Elle s'en va et se remet dans l'eau, cette fois-ci elle s'allonge au bord.

- Tu apprendras bien vite que je ne mens jamais petite, lui dit-il en haussant un sourcil imaginaire.

Je tourne la tête du coté de mon géniteur.

- Alors dites-moi pourquoi elle a risqué ma vie ! Seulement en donner du lait a un autre petit que moi. Il n'a pas la galle tu sais.

Elle détourne son regard et pose sa tete sur ces antérieurs, d'un air boudeur.

- Si elle n'a pas assez de lait, tu pourrais en mourir aux dépends de ton soit disant ami, grogna-t-il. Et ne me parle pas sur ce ton, je suis ton père que ça te plaise ou non !

Je fronce les sourcils et je ne regard pas même plus mon père.

- Tu aurais au moins lui laisser une chance de voir si elle en avait assez ou pas ! Au lieu de la rabaisser comme tu la fais.

Oui, Maman ma tout raconter et tu me déçois.

- On ne peut le savoir que quand c'est trop tard. Et cet étalon n'avait rien à faire avec elle, même si il lui avait sauvé la vie, il aurait du partir, lui dit-il en haussant un sourcil imaginaire.

Je me lève un air blessé coller au visage.

- A-Alors tu aurais préféré que maman et moi on meurt pour ton ego . Lacha-t-elle la voix demi-tremblante. Tu es un égoïste... et ... et ... ET SI JE DEVAIS CHOISIR ENTRE TOI ET L'ETALON QUE CHOISIRAIS L'ETALON COMME PAPA !

je ne pouvais pas choisir effectivement, il ne serra jamais moi père...

- Mais je n'ai jamais dis ça ! dit-il en s'approchant de sa fille, légèrement interloqué. Tu n'as pas le droit de dire ça, dit-il, réellement peiné par ses paroles cette fois-ci.

Je ne l'écoute pas et m'enfuis au galop.

out :lèche:

L'étalon la regarde partit, peiné.

Out Un jeu d'enfant. 1812104802