Cueillette d'orchidées

Je continuais de visiter de nouveau les terres, j'aimais bien redécouvrir les terres de mon chez moi. J'étais arrivé près de la jungle, en fait, à l'entrée. Je savais qu'il avait les vestiges d'un village incas, mais j'ignorais où il était réellement, mais je savais qu'il en avait un. J'étais vraiment venu ici pour trouver des fleurs, comme des orchidées, car il y avait encore trop de neige et il n'avait aucune fleur qui était sortie pour aller mettre sur la tombe de ma mère.

Je m'étais décidé d'aller lui rendre mes hommages et j'étais toujours à la recherche de ma soeur mais,selon moi, elle était elle aussi partie. Elle n'avait pas choisi le bon moment, car moi je revenais. En plus, j'avais rencontré Sorrow, mais cela ne s'était pas déroulé comme je l'avais voulu, il m'était antipathique . Je m'ébroue et je pénétra dans la jungle.

Déjà, il faisait beaucoup plus chaud et humide qu'ailleurs et il n'avait pas de neige. J'entendais, toutes sortes de bruit, j'entendais surtout des singes, j'entendais des trucs ramper et au loin j'entendis même un rugissement, il ressemblait à un cri d'un tigre. En y allant doucement et avec prudence je me mis à la recherche d'orchidées.

Elle la sentait maintenant, clairement et purement bouger. Depuis au moins une lune. Et ... Il lui fallait avouer qu'elle commençait à avoir des doutes sur le fait de mettre au monde une pouliche. Quinze, elles devaient être quinze. Nan, mais honnêtement, est-ce que ses fils avaient eux aussi prit autant de plaisir à danser et boxer ainsi.

Là tout de suite, elles devaient dormir, son troupeau de fille. Hyuna' inspira et souffla l'air frais du printemps qui pointait son nez. Droit devant la tranquillité prenait fin, elle les entendait d'avance ricaner ces foutus primates. Mais l'appel du ventre d'une future mère est bien plus coriace qu'un groupe de singe imaginaire.

Et il a ici quelques délices qui ne sont disponibles nul part ailleurs sur l'île. Une bonne réserve d'énergie pour les derniers mois à venir.

Elle entra dans le royaume des singes sans se retourner, bon en même temps, elle avait aucune raison pour ça. Enfin si, le vautour. Mais maintenant il était obligé de la suivre par dessus les arbres, elle ne le verra sûrement plus avant un moment. Il allait sûrement en profiter pour chasser.

Elle cru entendre un rugissement dans le lointain, mais classa ça comme un tour des singes.

Un tapis de mousse enveloppait chacun de ses pas. Mousse, rivière, Thirteen. Avait il finalement rejoint un troupeau ? ... Elle se souvenait du chemin dans les grandes lignes. À droite au premier buisson de coca. Puis gauche, puis passer l'arbre écroulé puis ...

La noire stoppa net après avoir enjambé le tronc. Tournant une oreille attentive, deux même, trois. Un pie. Elle analysa en silence, un étalon. Elle reprit sa marche et sa quiétude, renvoyant toute similitude au placard, passa à distance de l'équidé sans vraiment compter s'arrêter, avant de se raviser. Elle s'arrêta, se tourna légèrement vers lui.

- Vous auriez pas vu un arbuste, grandes feuilles, petites fleurs rouges portant de grosses graines blanches ? Elle oubliait un truc .. Bonjour !

J'étais toujours à la recherche des mes orchidées ou encore des hibiscus, en restant aux aguets, nous étions quand même dans une jungle, il valait mieux être prudent. Je sentais une odeur de jument, qu'il semblait similaire à celle de mon frère Sorrow, sans être comme elle.

Tout de suite, je ne la voyais pas, puis ensuite, je vis une silhouette floue pie noir passer. Étrangement, la jument passa à mes côtés, sans s'arrêter et sans me parler. Je trouvais que cela ressemblait à un manque d'éducation et de politesse de sa part. J'allais hausser mes épaules et continuer mon chemin, quand la jument changea d'idée et s'approcha.

Je pouvais la voir mieux, elle était également un peu de type frison sans être plus, ronde aussi, elle semble pleine. Elle était ici, malgré son état. Ce n'était pas le meilleur endroit pour elle. Je ne savais pas si elle faisait partie de la famille, dans un certain sens. Elle me décrivait un arbuste et voulait savoir si j'avais vu ça. J'allais lui répondre mais la jument ajouta un bonjour. Je me tourne vers elle et lui répondit.

"Bonjour, non je n'en ai pas vu. Je suis à la recherche d'orchidées ou encore d'hibiscus. Cependant, je peux peut être vous aider à en trouver."

Je regardais la jument avec un sourire quand même. Puis, je lui dis mon nom.

"Je suis Fantôme et vous?"

Elle leva l'œil, bon en même temps, elle aurait douté d'une réponse positive. Elle fut beaucoup plus étonnée par la recherche qu'il menait lui même, rien que par le fait qu'il soit en chasse de plantes. Intéressant.

Quoique l'orchidée n'ait aucun intérêt à ses yeux. Elle la relegua au cadet de ces soucis. Portant beaucoup plus d'attention à l'hibiscus. Il ne lui était pas venu à l'esprit, mais elle pourrait s'en faire une réserve pour le jour J.

Est-ce qu'elle voulait partager sa recherche ? Un peu de compagnie ne ferait pas de mal. Surtout si cette dernière s'intéresse aux plantes.

- Hyuna'. Et pourquoi pas, je pourrais vous aider aussi.

Fantôme, quel drôle de nom voilà.

- Vous m'avez l'air plutôt bien vivant pourtant, lâcha elle en note d'humour.

Elle l'observa de fond en comble. Il semblait pas malade. Respiration normale. Pas de problème d'eczéma, pas de plaques dû à une allergie. Quoi donc alors ? Elle réfléchit encore un peu.

- Auriez-vous des problèmes urinaires ? D'estomac ? Ou bien de prostate ? Ce fut demandé le plus sérieusement du monde.

Elle se remit en marche, lui faisant signe pour qu'il la suive. C'est parti pour la quête aux plantes.

Je regardais la jument et je l'écoutais se présenter. Elle me disait que son nom était Hyuna et qu'elle pourrait m'aider. Je trouvais l'idée plutôt bonne car cela était mieux accompagné qu'en solo .

"Enchanté. Oui pourquoi pas." Lui dis-je en souriant.

Elle me dit ensuite, que j'avais l'air bien portant, avec un peu d'humour. Elle pensait que j'allais à la recherche de ses fleurs pour me soigner. Je lui dis.

"Oui effectivement. "

Je me sentais observé, elle pensait réellement que j'étais malade. Ensuite, elle énumère plusieurs choses à la fois et j'eus un sourire amusé, je n'étais pas du tout malade et elle me demandait pourquoi.

"En fait, c'est pour aller mettre des fleurs sur la tombe de ma mère, vu qu'ailleurs, il y a encore de la neige et il n'y a pas de fleurs. "

Ensuite, je la regardais et lui dit. Elle était ronde et semblait pleine, elle ne dégageait aucune odeur de chaleurs.

"Et vous ? Cela doit être pour le jour j. À première vue, vous attendez un heureux événement. Ceci dit, à quoi cela peut vous aider ce genre de fleurs?"

Je m'ébroue et ma longue crinière bicolore vint se placer comme il le faut sur mon encolure.

La noire pencha le regard sur la verdure, concentrant ses yeux sur ce petit entraînement d'herboriste. Elle pratiquait quasi quotidiennement, mais rarement de façon assez poussée à son goût. Avec de vrais objectifs comme aujourd'hui c'était toujours plus sérieux. Elle fut déçue qu'il ne soit pas malade. Regrettant presque Zefyr un instant. Comment allait le bougre aujourd'hui ? Il avait dû bien reprendre maintenant. Qu'est-ce qu'ils avaient ri ce jour-là. La pensée la fit grandement sourire.

Elle se retourna vers lui des plus surprises. Haquequoi ?! Cette manie de tuer des plantes pour les morts. Il y avait différentes façons de réagir. Elle pourrait opter pour manière plus délicate ... Elle manqua de s'étouffer.

- Cette fichu tradition ! Tuer des plantes pour les mettre sur des cadavres. J'irai hanter celui qui déposera des plantes sur ma tombe !

Elle marqua un temps d'arrêt, reporta son attention sur la route à suivre. Elle remarqua une jeune pousse indéterminée à ce stade et eu une idée.

- Vous pourriez planter une graine, ou une jeune pousse.

Si elle pouvait éviter le meurtre d'une pauvre plante innocente. Elle répondit finalement avec un doux sourire.

- Vous avez raison, enfin, je pensais trouver des réserves d'énergie, mais vous m'avez donné une idée bien plus précieuse avec l'hibiscus.

Mais pour le moment aucune fleur en vu, enfin aucune qui fasse l'affaire.

Elle eut un tilt. Vous êtes donc d'ici si votre mère y est enterrée, qui est elle ?

Je regardais la jument puis elle se fâchait et elle semblait contre cette tradition. Je lui répondis.

"Je ne les tuent pas, je fais que les cueillir. " dis-je avec un ton plus doux.

Ensuite elle dit que je pourrais planter une graine et la faire pousser. Ce n'était pas bête comme idée, mais là encore on ne pouvait pas.

"Ce n'est pas bête mais cela ne pourrait pas se faire il y a encore trop de neige."

Elle disait que c'était pour avoir des réserves d'énergie, mais cela avait l'air que je lui avais donné une idée à propos de l'hibiscus.

"D'accord. "

On continue notre recherche et elle me demandait qui était ma mère .

"Oui je suis d'ici et je suis revenu depuis peu. Elle s'appelait Isba."

Il marque un point. C'est vrai qu'il ne les tue pas les plantes, manquerait plus que ça. Mais tout de même, elle bougonne, il a pas tord et cela emmerde notre jument pleine d'hormones. Qu'importe, cette tradition est ridicule. Les plantes c'est pas de la déco. C'est sérieux.

- Certes, mais la fleur est le système de reproduction, de survie, si tu l'ôtes, tu lui retire la possibilité de se propager. Argumente t-elle.

La neige, dans ce cas il suffit d'attendre le printemps.

- Au printemps elles prendront sans problème, après tout une tombe à tout son temps.

Pas sûr qu'elle aimerait qu'on lui tienne ce genre de discours.

- Isba ... Oui j'ai déjà vu sa tombe. On remarque d'ailleurs qu'il y a parfois du passage, elle n'est pas à l'abandon.

Pas comme celle de sa mère qui se voit offrir un calme respectueux et parfois un peu de bave et quelques péripéties.

J'écoute la jument parler, elle parle, disant que je pouvais nuire à la survie et à leur reproduction. Elle semble vraiment contre, c'est sûrement à cause des hormones qu'avaient les juments quand elles étaient pleines.

"Oui vous marquez un point effectivement. "

Ensuite, elle disait que je n'avais qu'à attendre au printemps, nous étions déjà au printemps, mais il avait encore beaucoup de neige pour la mi-avril

"C'est sûr, mais pour la mi-avril, c'est rare qu'il ait encore autant de neige."

Hyuna me disait qu'elle avait déjà vu la tombe de ma mère. Elle me disait qu'il y avait souvent du passage et qu'elle n'était pas à l'abandon.

"Tant mieux, mon père doit y aller souvent et ma soeur aussi. Je voulais aller la voir après avoir trouvé les fleurs."

On continue notre recherche, puis je passais dans un tas de lianes et je restais pris. J'avais réussi à me déprendre de cette fâcheuse position . Je faisais à la jument de me suivre et un peu plus tard, je croyais avoir trouvé un endroit où il y avait des hibiscus.

"Venez, je crois que j'ai trouvé, les hibiscus."

Un partout, elle s'en contentera, la grossesse devait la ramollir, car il lui semblait qu'il y a peu de temps elle aurait été capable déblatérer jusqu'à avoir raison. Mais pas une raison donnée, pas une victoire offerte. Non, une partie remportée haut le sabot. Ou alors l'adversaire lui semblait trop têtu pour qu'elle s'enfonce là-dedans. Ou peut-être bien qu'elle est à court d'argument ? Pas possible.

Le printemps est là. Le printemps est là ? Le printemps est là ! Mais bien sûr que le printemps est là ! Hyuna' tenta un calcul rapide, combien de temps passé depuis leurs mamours à la rivière ? Les poulains ne sont pas censés naître au printemps ? Elle laissa le pie prendre tête, prise dans un affolement aussi soudain que passager. Ok, son occupante est virulente, mais pas encore au point de venir au monde demain. Et puis aucun signe d'imminence et puis elle n'est pas encore assez grosse. Elle souffla doucement avant d'inspirer de même. TOUT VA BIEN. Il lui restait encore un peu de temps avant pour trouver No.

Elle n'avait pratiquement pas croisé de neige de l'hiver, les endroits qu'elle a côtoyés sont trop sous climat. Le cimetière est donc sous la neige, cela devrait être cool à voir.

- Votre père et votre sœur ?

Cela fait pas mal de familles présente sur l'île, peut-être qu'elle en connaissait. Quoique qu'en fait elle ne connaissait peut-être pas tant de monde que ça. Trop prise par son objectif elle n'y a pas vraiment porté attention. Et s'il était de la famille de la pie ? Bah, elle balaya ça, elle n'a rien à se reprocher.

Son regard papillonne de plante en plante, détaillant ou envoyant au rebut chacune mentalement. Cette jungle est vraiment un endroit rêvé pour remettre son savoir en ordre. Elle manqua de se prendre une liane houblon en pleine face, grommela avant de relever la tête en rigolant à moitié. Elle attrapa un cône de houblon comme vendetta et ne lui laissa aucune chance de survie, le dévorant sur place. Délicieux.

Le temps qu'elle finisse de mâcher, l'étalon s'était embourbé dans des lianes. Elle esquissa un mouvement pour l'aider qu'il s'était dépêtré. Une fois démêlé il signala avoir surement trouvé. Elle prit le même chemin que lui histoire de se faire attraper par la végétation, tant qu'à faire. Elle leva les yeux au ciel, se débâtit un peu des lianes avant de daigner demander un coup de patte.

- Hum, j'ai dû me sous-estimé ... tu pourrais tenir cette branche ? Après on s'occupe des hibiscus.

La jument devait être en veille de mettre bas, car elle semblait être un peu ralentie par le poulain. Certes, j'étais bien content pour elle, moi je n'étais pas si pressé d'en avoir une famille. Hyuna semblait être dans ses pensées. Elle me parlait de mon père et de ma soeur.

"Oui. Mon père est une des légendes de l'île et ma soeur c'est Écalipse. "

Cela prenait un peu de temps, à la jument de me rejoindre. Elle finit par me rejoindre sans doute, elle aurait voulu m'aider mais j'avais réussi à me libérer. Hyuna semblait être prise à son tour, je me retournais et elle me demande de l'aider.

"Oui j'arrive. "

Alors, je tins la branche et l'aide à se libérer.

"Tiens, tu devrais être bonne pour passer maintenant. "

Techniquement, elle aurait pu forcer le passage, mais il ne lui tenait pas vraiment à cœur de s'écorcher, surtout si une autre solution était possible. Et puis qui refuserait de donner un coup de main à une future mère ? Surement pas un étalon qui cherchait des fleurs pour orner la pierre tombale de sa défunte mère. La noire attendit donc patiemment qui la délivre de ces envahisseurs. L'écoutant lui répondre attentivement.

Et elle ne fut pas déçue du voyage. Le mot légende venait de sortir de la bouche de son interlocuteur. Elle empêcha sa mâchoire de se décrocher, ses yeux de sortir de leurs orbites. Détaillant à nouveau l'étalon. Certes en poussant bien les angles, en creusant à coup de bulldozer et sans trop rechigner sur les détails on pouvait peut-être trouver un air de famille. Mais ... Mais ... Mais, son père n'avait pas trempé sa nouille, non son père ne lui avait pas fait un frère dans le dos !

Elle sorti des lianes, ravit de ne plus être étreinte par le feuillage.

- Impossible ! Je refuse !! Furent les seuls mots qui sortirent de sa bouche pendant quelques minutes. Le temps que son esprit parte sur une autre voie.

Peut-être qu'il idolâtrait juste son paternel comme beaucoup d'enfants. Pas elle. Elle n'était pas aveuglée pas ce genre de sentiments, ses parents tenait la plus haute place dans son cœur, dans sa vie. Son père est un dieu, une idole, une légende. Mais tout cela était juste un jugement clair et tout à fait objectif, contrairement à celui du mâle. Voilà, il ne fallait pas qu'elle s'emporte, son père était puceau et le resterait à vie. Elle soupira, désolée de devoir briser les rêves de l'étalon.

- Navrée, vraiment de devoir te le dire, je ne connais pas ton père et ne souhaite pas te blesser, mais la seule légende qui existe ici, le seul dieu parmi les chevaux, c'est MON père. Tout ceci est donc un malentendu, mais il serait fort embêtant de polluer la réputation de mon père avec ce genre de mots. On ne peut pas crier impunément que son père est une légende et tu as de la chance d'être tombé sur une personne aimable tel que moi. Elle reprit la marche vers l'hibiscus en secouant la tête; Allé, oublie ça, ton père est quelqu'un de bien quand même j'en suis sûre.

Elle s'arrêta respectueusement devant la plante, l'identification était bonne et cette demoiselle allait perdre quelques feuilles bientôt.

Alors je regarde la jument disant qu'elle refuse.

"D'accord."

Ensuite la jument parla de son père puis disant que c'était un malentendu et que sûrement, j'avais un bon père même si elle ne le connais pas. Elle disait que j'avais de la chance d'être tombé sur elle et qu' elle soit gentille puis d'autre chose. Je la regarde avec un regard qui disait que je me questionne.

"Ok mais je crois que nous parlons pas de la même personne. Qui est ton père ? Je suis curieux.Je dirai le nom du mien ensuite, cela va sûrement t'éclairer et tu vas deviner tout de suite, qui est mon père. "

Ensuite, on se dirigea vers l'hibiscus et je commence à enlever doucement quelques fleurs.

La noire inspira longuement dans un calme qui n'était là que pour tenter de cacher son exaspération montante. Soit il était idiot, soit il la prenait pour telle. Elle n'était peut-être pas la plus intelligente du monde, mais faudrait pas la prendre pour une truffe. Bien sûr qu'il y avait un malentendu. Elle avait dû fort mal entendre lorsqu'il a annoncé avoir un père légendaire vivant sur cette île.

Et voilà que maintenant il tentait d'entretenir un suspense. Elle commençait presque à douter. Est-ce qu'elle ne serait pas tombé sur un espèce d'arriviste présomptueux tentant de se faire un nom ? En comptant sur les grands noms et cette île. Elle lui jeta une œillade suspicieuse alors qu'il commençait à cueillir des fleurs. Est-ce qu'il était sage e lui donner le nom de son père ? Que comptais t'il éclairait avec celui du sien. Son père était-il un phare dans la nuit ?

Sorrow, voilà que pour une fois elle se sentait réticente à le donner. La dernière fois ça lui avait valu un saut du haut d'une falaise. Elle se ferait pas avoir deux fois. Elle plissa les yeux. Il fallait qu'elle sache de quoi il retournait. Il faudrait aussi qu'elle sache quand son père serait de retour histoire d'être sûr que tout va bien.

- ... Sorrow et j'espère que ton père est le fils de Zeus, rien que pour le simple fait d'être comparé l'un à l'autre. Elle le fixa durement avant d'ajouter : Et ne t'avise pas de jouer avec son nom, d'aucuns ne tarderont pas regretter amèrement l'avoir fait.

Oui une jument pleine que l'on venait d'aider sans qu'elle ne disse merci était en plus capable de menacer pour une simple histoire de légende. Il y a des mots qui sont dangereux sans en avoir l'air.

Elle lâcha le mâle du regard pour zieuter l'hibiscus. Comment pourrait-elle en transporter une réserve. Hum.

Je regardais la jument et l'écoutais. Elle pensait réellement que je parlais de son père. Il y avait bel et bien eu un malentendu. Quand le nom de son père fut nommé, cela fit tilt dans ma tête. Sorrow était mon frère et alors je ne retrouvais devant ma nièce et qui plus est était pleine. Ensuite, elle espérait que je sois le fils de zeus, car cela fallait pas la comparaison.

"Sorrow? Eh bien ce n'était pas de lui que je parlais. Sorrow est mon demi-frère, nous avons le même père, qui est Coeur Noir. Je n'avais pas l'intention de jouer avec son nom ou quoi que se soit, mais malheureusement, on ne s'entend pas aussi bien que j'avais cru quand je l'ai rencontré ."

Je m'ébroue puis je commence à cueillir quelques hibiscus pour apporter sur la tombe de ma mère , peut-être que j'y trouverai mon père.

Le panier de Blake aurait été pratique, d'ailleurs c'était peut-être ce qui valait le plus le coup dans ce cadeau. Pas le choix, il lui faudrait casser une branche et la transporter avec elle. En garder une bonne réserve tout en en prélevant une par-ci par-là. Elle pousserait aussi la balade dans la jungle jusqu'à trouver de quoi calmer les virulences de sa fille, enfin du moins les désagréments que cela lui cause.

La noire leva la tête pour apercevoir le ciel fait du feuillage des arbres. Ha quoi bon ? Bien sûr qu'il ne parlait pas de lui. Elle allait s'exaspérer à nouveau alors qu'il agrandissait l'arbre généalogique. Elle manqua de s'étouffer. Demi-frère. Cœur noir. Cela semblait tenir debout. Enfin, la seule légende qu'il lui semblait connaitre de son grand père du fond de sa mémoire était celle d'un coureur de jupons. Rien comparé au grand dominant déchu des Orphelines.

Et qui pouvait ne pas s'entendre avec son amour de père ?

- Ha vraiment ? Elle pencha la tête sur le côté, tentant de prendre les choses sous un nouvel angle. Mon oncle ? Et pourquoi tu ne t'entends pas avec mon père ?

Rencontré... Rencontré ? C'est marrant ça sonnait comme si !

- Quand ? Où ? Comment ! Elle en serait presque oppressante tellement elle trépigne de savoir.

Oui, le fait qu'il garde encore un arrière goût à stipuler de sa rencontre, celle-ci ne devait pas dater de plusieurs lustres.

La noire s'avança sur le pauvre arbuste et en sectionna une branche. Se promettant de planter plusieurs graines dès que possible. Il lui fallait trier les informations qu'elle possède maintenant. Un oncle, il lui semblait pourtant pas plus vieux qu'elle, ce qui en était perturbant.

Je regardais la jument, elle avait compris. Oui, mon père était reconnu pour être un coureur de jupons , mais dès qu'il avait rencontré maman, cela l'avait changé et il n'avait sailli personne, après qu'il soit avec maman . Ensuite, je regardais l'horizon et la jument se demandait pourquoi je ne m'entend pas avec lui.

"Eh bien, ton père n'accepte pas qu'on soit vraiment de la même famille et il dit que nous n'avons pas de points communs . C'est surtout que notre père pour lui n'existe plus, à cause de quelque chose qui avait mal tourné, entre eux , il y a plusieurs années, sûrement quand Sorrow était jeune. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Notre père veut se réconcilier avec, mais lui il ne semble pas le vouloir. Papa n'est plus si jeune, il pourrait être trop tard pour se réconcilier. "

J'observe l'horizon et répondit à la jument qui me posait quelques questions.

"Il y a une semaine ou deux à la dune du pied. Je me promenais dans le coin et j'ai aperçu un frison et je suis allé voir, si c'était de la même famille et c'était le cas. J'ai découvert que c'était lui."

Ensuite, je continue mon travail arrachant quelques tiges . Je faisais attention de ne pas trop les abîmer. J'en faisais un petit bouquet de 4 fleurs. J'irai les apporter. Je les déposais, sur une grosse roche plate et lui demanda si elle avait besoin d'aide.

"As-tu besoin d'aide? Moi j'ai tout ce qu'il me faut ."

J'avais trouvé deux rouges et deux orangé.

La jument observait sa branche, il allait être fort encombrant de se déplacer avec. M'efin, ses temps-ci ne voyait elle pas passer des oiseaux le bec chargé tout au loin de la journée. Des fourmis préparant à nouveau des réserves pour leur reine. Elle aussi se devait de faire de même pour la reine qui grandissait en elle, pour qu'elle leur vienne en pleine forme, se dont elle ne doute pas vu sa vigueur souvent turbulente. Ou bien la reine n'était pas seule. Les jumeaux c'est courant dans la famille. Non ! Elle voulait juste une fille. Deux lui poserait trop d'inquiétude.

Elle observa le pie. Encore. Elle, elle se devait de donner raison à son père. Faut dire qu'il n'a jamais tord. Aucun point commun entre ces deux-là. À part le père et le genre. Repensant à l'entrevue qu'elle avait eut du grand-père lors de cette journée bizarre, la noir rigola. C'est clair qu'il n'est plus tout jeune. Il avait l'air sympa. Même en putréfaction.

Sa prochaine destination serait la dune du pied et avec cette info elle n'allait pas traîner ici beaucoup plus longtemps. Il fallait battre la piste pendant qu'elle est chaude.

Elle observa le bouquet du mâle, non, de son oncle d'un air réprobateur. Ces pauvres fleurs allaient mourir sur la tombe d'une morte. Triste. Les hormones se firent entendre fortement et la noire se sentit à deux sabots de pleurer pour ces quatre malheureuses fleurs. Elle détourna la tête, c'était exagéré comme réaction.

- Non. Elle avait répondu un peu sèchement à son goût, encore sous le jout des émotions. Elle se reprit. Merci. Je vais me rendre à la Dune voir si je le croise. Tu veux m'accompagner vers la sortie ?

Je continuais de faire mes affaires et j'attendais de voir ce que la jument allait me répondre. Elle me dit sèchement que non. Je la regardais puis soupire un peu, foutu hormones les juments sont-t-elles toujours comme ça pleine. Je m'ébroue puis l'écoutais. Elle reprit un ton normal puis me disait qu'elle allait se rendre à la dune et si je voulais l'accompagner.

'D'accord. Oui je vais t'accompagner et après j'irai vers le cimetière."

Alors, je ramasse, mes fleurs que j'avais déposé sur le sol et les tint entre mes dents. C'est ça l'inconvénient, d'avoir des pattes au lieu des mains, mais j'étais très heureux avec mes 4 pattes. Ensuite, je me dirigea vers le même chemin et quelques temps, plus tard, je m'arrête et attend ma nièce.

Sa branche en bouche, cela allait être encombrant. Mais s'était pour la bonne cause. La sienne. Et prit le pas, vue qu'ils avaient tout les deux la bouche prise le reste du chemin allait être silencieux. Elle n’aurait peut-être pas dû faire cette proposition, partager le silence n'était pas chose aisé avec tout le monde et cet inconnu qui s'avère être son oncle n'était justement encore qu'un inconnu.

Elle était juste curieuse de connaître son âge.

Il l'attendait un peu devant et elle pressa le pas pour le rejoindre et tant qu'à faire le doubla. Faudrait pas qu'il pense qu'elle n'est qu'une fragile jument pleine. Elle est la forte fille de Sorrow. Avec quelques sautes d'humeurs certes. Mais tout de même celle qui a fait passer à trépas l'ancienne dominante des trompeuses. Elle s'aida de sa branche pour écarter le feuillage et rejoindre un chemin plus praticable.

Quand ma nièce me rejoignit, elle me dépasse comme si je la prenais pour une incapable. Je m'ébroue puis la suivit en augmentant l'allure. Les hormones , ouch, cela doit dépendre de chaque jument, j'espérais que ce ne serait pas la même histoire quand je serai rendu en couple et en voie de devenir papa.

Dire, en plus que mon but n'était pas seulement de vivre ici, mais c'était d'être un chef, comme mon père avant , mais je ne serai pas comme lui, je n'avais pas encore mis les sabots sur les terres trompeuses mais cela ne tardera pas. On continue dans le silence car on avait nos fleurs dans la bouche, mais au loin, on pouvait constater les contours de la dune. On n'avait pas beaucoup parler, mais on se reprendra c'est sur.

Le feuillage s'écartait, entourant discrètement le sillon formé par les passages récurant des maintes espèces parcourant l'île. Souvent sinueux, il a été fait en évitant le plus possible les obstacles en tout genre, arbres, roches et points délicats. En regardant bien les contours on pouvait facilement voir qu'il évoluait au fil du temps et des saisons. Les anciennes zones piétinées reprenant à peine leurs droits.

Des fleurs, pour la plupart sans intérêt pour la jument à l'heure actuelle, se parsemaient autour d'eux. La noire menait la marche, elle lui avait demandé compagnie, mais préférait tracer la route à suivre elle-même. Son regard sondait une à une les plantes, un automatisme acquis depuis bien longtemps. Elle essayait temps bien que mal d'éviter d’abîmer sa branche dans ses comparses, celle-ci s'accrochant parfois à une liane rebelle.

C'est son regard qui s'accrocha cette fois-ci sur un paquet de fleurs qui ornait le chemin. La noire se stoppa net. Attention derrière !

Glebionis coronaria
LA Chrysanthème comestible. Hyuna' posa sa branche fit une petite taille réglementaire à son feuillage, cette fleur jaune orné de blanc était fort gustative, mais pas seulement. Sans dire un mot elle commença à creuser, dégageant la plante de son sol et avec ses racines. Elle la poussa devant son oncle.

- Voilà une plante qui a toute sa place dans un cimetière et elle supporte aisément le gel et la maltraitance. Replante-la rapidement et la sépulture sera toujours fleurie.

S'il disait non, elle ferait un tapage à en réveiller la jungle. Ceci est une offre non négociable.

Je continuais de suivre ma nièce tranquillement en regardant le paysage puis je constata qu' Hyuna s'était arrêtée devant des fleurs. Je m'étais arrêté, pour éviter de lui rentrer dedans. Peu de temps, après, la jument se mit à creuser, alors je la laissais faire et je regardais. Elle me parla de la plante et je l'écoutais. Elle avait déterré cela pour que je puisse les planter devant la tombe de ma mère. Alors, je pris mes hibiscus et je les place dans ma crinière pour pouvoir apporter l'autre plante. Je répondis.

"D'accord, je ferai ça. Je te remercie. "

Je me rapprochais et se mit à réfléchir, comment l'apporter, eh bien je l'amenerai entre mes dents. Alors, je penche la tête et la ramasse.

Il avait accepté. Voilà qui était parfait, elle n'aurait pas besoin de faire de tapage. Les singes n'avaient pas montré le bout de leur nez et ce n'est pas maintenant qu'ils étaient à deux pas de la lisière de cette jungle qu'il fallait les faire surgir de ses entrailles en criant. La noire en fut donc toute à fait satisfaite et attendit qu'il se charge avant de reprendre la marche jusqu'à la sortie, sa branche en bouche.

Arrivée à la croisée des chemins la noire salua son oncle. Il ne lui restait qu'à aller zoner sur la dune du pied. Espérant que son père s'y soit trouvé un coin qu'il apprécie assez pour y rester quelques temps, sinon, elle retournerait au point de départ.

Je regardais ma nièce, puis lui sourit.

"Merci, dis quand tu auras eu ton petit, cela me ferait plaisir de le rencontrer et on pourra discuter ensemble de nouveau. Si cela te dit."

Je m'ébroue puis la regarde et lui dit.

"Je suis content de t'avoir rencontrée Hyuna. Bonne chance pour la suite. "

Dis-je à la jument, en regardant son ventre rond. Je lui fis un dernier signe de tête et la salue au passage.

"À bientôt. "

Ensuite, je pris un petit trop élégant et je disparus de sa vision, à la croisée des chemins.